Résolutions climatiques et sociales 2024

Bonjour,

Après avoir commencé l’année avec la publication d’un texte assez “costaud” intitulé “Aux grands maux les grands remèdes”, j’ai cru bon revenir cette fois avec quelque chose de plus léger, mais qui sera toujours d’actualité.

Le mois de janvier est toujours propice à l’adoption de résolutions personnelles de toutes sortes. Nous souhaitons tous changer des choses dans nos vies. Que ce soit pour revoir certains amis ou parents, mieux manger et perdre du poids, faire plus d’exercice, s’accorder plus de temps pour soi, la liste peut être longue!

Pourquoi ne pas profiter de ce début d’année, et pourquoi pas de tous les autres qui suivront, pour adopter des résolutions propres à la lutte aux changements climatiques et aux inégalités sociales. Nous avons tous un rôle à jouer. Nous avons, dans nos vies quotidiennes, modifié très peu de choses pour laisser à nos enfants et aux générations futures une planète en bon état sur les plans environnementaux et sociaux. Pourquoi cette passivité? Est-ce parce que nos gestes ont peu de poids face à la voracité énergétique de la Chine ou de l’Inde? Sont-ils vraiment plus voraces que nous? Que savons-nous des politiques adoptées par ces pays pour effectuer la transition énergétique? Que savons-nous de leur taux d’émission de GES par habitant, qui est nettement plus faible que le nôtre? Est-ce parce que, sur l’échelle des besoins humains, ceux qui concernent le lointain avenir viennent au second rang? Est-ce parce que nous ne voulons pas altérer notre zone de confort?

Vous vous demandez quoi faire? Voici donc quelques suggestions qui n’ont rien de révolutionnaires et qui sont également proposées par plusieurs acteurs de changement. L’idée ici n’est pas de toutes les mettre en oeuvre la même année, mais d’y aller de façon progressive, en choisissant celles qui ont le plus de chance de succès. Comme consommateur, nous devons apprendre à intégrer dans notre processus décisionnel les quatre R (refuser – est-ce que j’en ai vraiment besoin, réduire, réutiliser/réparer, recycler). Chaque geste, répliqué à plus grande échelle, a un impact positif sur l’environnement et le climat social:

mieux s’informer sur les changements climatiques et les enjeux sociaux, auprès de sources crédibles, pour mieux les comprendre et favoriser le passage à l’action;

mieux manger, en évitant le gaspillage alimentaire et en réduisant la consommation de viandes (et en introduisant au passage le tofu et les légumineuses, qui peuvent être apprêtés de toutes sortes de façons) et en achetant des produits locaux (réduisant d’autant l’empreinte carbone lié au transport¸des produits);

mieux consommer (i) en favorisant les voyages locaux et en réduisant de ce fait les croisières et les voyages en avion et, lorsqu’ils sont effectués, en allongeant leur durée et en achetant des crédits carbones compensatoires auprès de sources reconnues; (ii) en achetant des biens durables et en utilisant et réparant ceux-ci jusqu’à leur fin de vie utile, notamment en ce qui concerne les automobiles, les vêtements et les produits électroniques, qui sont une source très importante de GES dans le cadre de leur cycle de vie; (iii) en louant ou en empruntant les biens qui ne servent qu’occasionnellement;

mieux consommer l’énergie disponible,(i) en réduisant l’éclairage inutile et le chauffage durant le jour (et encore plus la nuit) par rapport à ses habitudes, (ii) en ne négligeant pas les rénovations qui ont un impact énergétique, dont l’isolation et l’usage de thermopompes, (iii) en adoptant l’écoconduite automobile, c’est à dire en réduisant les accélérations soudaines et en réduisant de façon générale sa vitesse (une résolution que je tente d’appliquer en 2024!);

mieux se déplacer,en favorisant les transports actifs, tels que la marche et le vélo, de même que les transports en commun, incluant le covoiturage, pour le travail ou la vie de tous les jours, et pourquoi pas pour les activités et loisirs des petits et des grands (envisagez-vous covoituré pour les pratiques et autres activités sportives de vos enfants?);

en faisant preuve de solidarité, en supportant les organismes de bienfaisance actifs dans sa communauté, notamment par la remise de dons en argent, en biens ou en temps, en agissant comme bénévole.

Comme le rapportait à très juste titre M. Benoît Savard, dans un texte d’opinion publié dans Le Devoir plus tôt cette année et intitulé La résolution tranquille, nous avons trois choix de résolutions pour 2024: ne pas en prendre et privilégier le statu quo, avec les conséquences négatives pour soi et les générations qui nous succèdent; en imaginer pour soi, sans passer à l’action; ou alors faire un pas vers l’avant et dans ce cas-ci, mettre en oeuvre certaines résolutions climatiques et sociales. Je vous invite à vous inscrire dans la troisième catégorie, vous y gagnerez à coup sûr!

Dans un prochain article, qui devrait être diffusé en février, je vous ferai part de mes réflexions sur les obstacles qui limitent le passage à l’action et sur les stratégies que j’utilise pour les contrer. D’ici là, je vous invite cordialement à adopter quelques résolutions climatiques et sociales 2024, pour votre plus grand bien et celui de vos proches!